L’indépendance, notre marque de fabrique indélébile depuis plus de 30 ans !
Depuis plusieurs années, Denjean & Associés confirme son attractivité auprès des investisseurs attirés par l’image de marque, les valeurs et le savoir-faire de notre entreprise trentenaire. En témoignent l’intérêt marqué et les sollicitations régulières des fonds à l’égard du cabinet. Ce constat est à l’image du marché. Il y a eu énormément de transactions ces dernières années dans la profession comptable.
Les fonds ne s’y trompent pas : c’est une activité résiliente, rentable et linéaire. On arrive à prévoir presque avec certitude les flux financiers sur plusieurs années. Il n’y a pas d’accidents industriels et c’est une profession réglementée qui préserve le business.
La stratégie des fonds : racheter plusieurs cabinets et les concentrer sous une même marque qu’ils revendront cinq ans après. En contrepartie, ils les aident à investir dans la digitalisation. Les fonds sont prêts à mettre beaucoup d’argent sur la table. Si avant les cabinets étaient valorisés en fonction du chiffre d’affaires, aujourd’hui ce sont les multiples d’EBITDA qui comptent. Et ils ont doublé : on parle de presque 10 fois l’EBITDA ! Cette financiarisation donne un coup de canif à l’indépendance de la profession.
Mais je suis bien trop attaché à la souveraineté du cabinet pour répondre à l’appel du large et céder à des considérations simplement financières. La caractéristique primordiale de l’expert-comptable n’est-elle pas l’indépendance ? C’est-à-dire le droit de vote et l’autonomie financière. Or, le montage derrière le rachat d’un cabinet par un fonds implique un droit de vote artificiel, biaisé par des montages juridiques douteux.
Alors il y a trois ans, j’ai fait le choix prépondérant d’ouvrir le capital de Denjean & Associés aux salariés, via la création d’un FCPE, plutôt qu’à des fonds d’investissement. Ce geste engagé renforce notre indépendance financière et met l’accent sur notre politique durable d’employeur responsable.
Or, le FCPE est un outil qui nécessite beaucoup d’investissement en conseil, et la recherche de partenaires financiers est compliquée. Ne conviendrait-il pas que l’Ordre des Experts-Comptables réfléchisse à des mécanismes d’intégration des collaboratrices et collaborateurs dans le capital des cabinets ?
